Opérations en cours

Opérations en cours

Deux études, deux prospectives, une expertise scientifique collective (ESCo) et un projet européen sont en cours

Prospective Microbes
© IA

Prospective pour construire des scénarios de systèmes alimentaires durables et favorables à la santé ayant recours aux microorganismes

Une nouvelle Prospective pour construire des scénarios de systèmes alimentaires durables et favorables à la santé ayant recours aux microorganismes. Les microorganismes sont utilisés depuis des millénaires dans les systèmes alimentaires, par exemple pour la fermentation des aliments. Le développement des connaissances scientifiques dans le domaine des microbiomes s’est récemment fortement accéléré, notamment grâce aux techniques de séquençage haut débit. On sait aujourd’hui que les microorganismes sont omniprésents dans notre environnement, et qu’ils jouent un rôle majeur dans la santé des sols, des plantes, des animaux, des êtres humains et des écosystèmes en général. 

Dans cette prospective il s’agira de construire des scénarios exploratoires de systèmes agricoles et alimentaires européens durables et favorables à la santé, s’appuyant sur les microorganismes. Ces scénarios reposeront sur des hypothèses contrastées d’évolution des différentes composantes du système étudié, par exemple : les modes de production des microorganismes, leurs usages, les comportements des consommateurs, les politiques publiques et les réglementations, les connaissances, techniques et innovations, etc. Par l’élaboration de visions communes, la prospective permet de créer un espace de discussion entre les parties prenantes autour de projections des futurs ; la dernière phase du projet sera ainsi dédiée à la présentation et la mise en débat des scénarios auprès de différents publics.

Ce projet est soutenu par INRAE et par trois programmes : le métaprogramme INRAE Holoflux, le Grand défi Ferments du Futur porté par INRAE et par l’ANIA, et le Programme et Equipement Prioritaire de Recherche “Systèmes alimentaires, Microbiomes et Santé” co-piloté par l’Inserm et INRAE.

 

Step Up photo Vache
© INRAE

Projet européen STEP UP : Sustainable Livestock Systems Transition and Evidence Platform for Upgrading Policies

Ce projet européen réunit un consortium de 16 organismes de pays de l’Union européenne (universités, instituts de recherche et instituts techniques) coordonné par l’agence irlandaise TEAGASC. Il répond à l’appel d’offre Recherche et Innovation HORIZON-CL6-2023-FARM2FORK-01-6.

Une analyse approfondie d’études de cas sera réalisée afin d'harmoniser les données existantes, d'identifier les déficits et les possibilités de collecte de nouvelles données et de développement de systèmes. De nouveaux indicateurs permettant d'évaluer les externalités des systèmes d’élevage durables, en tenant compte de tous les facteurs pertinents de la chaîne de valeur, seront élaborés. L'approche multi-acteurs (MAA) sera utilisée pour obtenir des points de référence contextuels pour ces nouveaux indicateurs, suivie d'une évaluation d'impact complète et d'une analyse coûts-avantages et d’une quantification des coûts et bénéfices des systèmes d’élevage actuels innovants dans différents contextes socio-économiques. Des trajectoires de transition pour des systèmes d’élevage plus durables et diversifiés, incluant la monétisation des impacts, seront identifiés.

Au sein de ce programme, la DEPE sera plus particulièrement chargée de la cartographie des prospectives existantes sur les thématiques de l’élevage à une échelle nationale, régionale (multi-nationale) ou européenne afin d’identifier les scénarios archétypaux que cette littérature dessine. La DEPE coordonnera également la construction des scénarios de durabilité de l’élevage européen à l’horizon 2050 qui seront ensuite évalués au travers d’indicateurs pertinents.

 

Organics Targets 4EU
Organics Targets 4EU

Prospective Organics Targets 4EU : De la ferme à la fourchette, scénarios de transformation pour promouvoir l'agriculture et l'aquaculture biologiques

Des scénarios de transformation pour promouvoir l'agriculture et l'aquaculture biologiques
Avec la stratégie de la ferme à la fourchette (F2F), l'UE s'est fixé pour objectifs d'atteindre au moins 25 % des terres agricoles de l'UE en agriculture biologique et d'augmenter considérablement l'aquaculture biologique d'ici 2030. Le projet OrganicTargets4EU vise à faciliter la réalisation de ces objectifs. Sur la base d'une évaluation des principaux moteurs et verrous affectant le développement du secteur biologique, le projet mettra en place un processus multi-acteurs pour créer des scénarios possibles pour les atteindre.
Sur le site de la Commission Européenne (anglais) 


 

BiodivLabel
BiodivLabel © ©Adoble Stock

Etude INRAE-Ifremer sur l'impact des modes de production des produits alimentaires sous label sur la biodiversité

Cette étude s'inscrit dans la perspective d'un affichage environnemental qui sera apposé sur les produits alimentaires, conformément à la loi Climat et Résilience adoptée en 2021 et aux directives européennes Green Claims. Le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires  et l’Ademe ont coordonné une expérimentation sur les modalités de cet affichage. Un premier bilan a été tiré en 2022, qui  a souligné, entre autres, la difficulté d’évaluer l’impact d’un aliment sur la biodiversité, la méthode d’Analyse de cycle de vie (ACV) qui apparaissait la plus adaptée et opérationnelle pour disposer d’indicateurs environnementaux à l’échelle des produits alimentaires s’avérant insuffisante pour appréhender la biodiversité. Par ailleurs, la place et le rôle des labels dans cet affichage restait à préciser.  
Ainsi, les ministères en charge de la transition écologique et de l’agriculture, et l’Ademe ont sollicité l’Ifremer et INRAE pour conduire une étude sur le sujet. La saisine porte spécifiquement sur les produits alimentaires sous labels, tels que, par exemple, les produits bio, les IGP, le label rouge, le MSC ou la pêche durable pour les produits de la mer. L’étude, dénommée, Biodivlabel,  appréhende cette analyse par une revue de la littérature scientifique d’une part, par les pratiques contenues dans les cahiers des charges de labels et par une exploration des données observées. L’étude repose sur le travail d’un comité d’experts pluridisciplinaire et interinstitutionnel et est animé par une équipe de la DEPE, elle devrait être rendue publique à l’automne 2024.     

 

Plastiques
© INRAE

ESCo INRAE-CNRS sur les plastiques utilisés en agriculture et pour l'alimentation : usages, propriétés et impacts en fonction de leur composition

Cette ESCo vise à faire l’état des connaissances scientifiques disponibles sur les usages des plastiques en agriculture et pour l’alimentation, leurs perspectives d’évolution et les propriétés requises en fonction de ces usages.
Les plastiques sont de plus en plus utilisés depuis les années 1950 du fait de nombreuses propriétés très intéressantes. Le secteur agricole et alimentaire représente près de la moitié des plastiques utilisés en France. Les plastiques étant toutefois peu, ou pas, dégradables et donc très persistants dans l’environnement, les déchets plastiques s’accumulent tout au long des chaines trophiques.

Elle passera en revue la littérature scientifique pour caractériser les propriétés de ces plastiques en fonction de leur composition et au cours de leur cycle de vie. Elle mettra en évidence leurs impacts environnementaux sur les écosystèmes terrestres et aquatiques, à l'exclusion des écosystèmes aquatiques marins, et sanitaires. Elle analysera la façon dont les compromis entre les propriétés attendues de ces plastiques peuvent être pris en compte dans une démarche d’écoconception et dans le respect des normes sanitaires. Elle s’appuiera sur une revue de la réglementation en privilégiant le contexte européen de l’usage des plastiques.